Interview : Sonia Dron, auteure à la passion enthousiaste

By | 16 janvier 2016

Le hasard existe. Et il lui arrive même, parfois, de bien faire les choses. Preuve en est, dans un premier temps, de la découverte de ce blog sur la littérature. Fruit de mes pérégrinations en ligne. Avant de rencontrer son auteure, Sonia. Passionnée de littérature, Sonia a écrit son premier roman. Merci à Sonia pour l’interview et surtout de son enthousiasme communicatif et qui fait plaisir à voir.

– Comment est née ta passion pour la littérature ?
Pendant l’adolescence, je me suis rapidement aperçue que l’écriture avait un effet libérateur. Éternelle amoureuse, je passais mon temps à écrire tout et n’importe quoi : des textes, des poèmes, mes joies et mes peines, bref, tout ce qu’une jeune fille de 16 ans peut sortir lorsqu’elle vit ses premiers émois. Evidemment, ces écrits ne sortaient jamais de ma chambre et finissaient pour la plupart du temps dans la corbeille. L’idée d’écrire véritablement est née il y a un peu plus de cinq ans. Après avoir commencé un manuscrit d’une cinquantaine de pages, je me suis rendue compte que c’était mauvais, que l’histoire et les personnages n’étaient pas véritablement construits et surtout après coup, je n’avais pas encore trouvé mon style. Alors j’ai pris le taureau par les cornes et je me suis dit que si je voulais me lancer dans cette aventure il fallait que je le fasse faire correctement et avec une certaine rigueur.

1er roman de Sonia

1er roman de Sonia

– Comment te viens l’inspiration quand tu écris ?
Je suis toujours inspirée. Je vis et je dors en permanence avec un carnet de notes. Une phrase, une odeur, une image, un souvenir, une émotion, écouter les gens parler… Tout m’inspire ! Mais j’avoue que cela est très fatigant. Le cerveau est perpétuellement en action. Alors je note, je note, je note, c’est ainsi que se construit l’histoire. Ensuite, une fois que l’idée est claire et limpide, je prends mon clavier et je vois ce que ça donne.

– Pourquoi écris-tu et que recherches-tu à travers l’écriture ?
Après avoir écrit pour personne pendant des années, je me suis dit qu’il était dommage de passer autant de temps à noircir des pages blanches et de ne pas être lue. Aujourd’hui, j’écris toujours pour moi mais surtout pour ceux qui veulent me lire. Lorsque j’écris, je me sens libre de m’exprimer à travers mes personnages. Souvent, on ose dire ce que l’on pense tout bas et seul l’écrivain sait ce qui est réel ou non. C’est assez drôle au final lorsque les lecteurs vous demandent d’où vous provient cette imagination et si c’est une autobiographie. Je ne dirai jamais ce qui est vrai ou faux dans mes écrits, enfin pas tout de suite !

– Comment choisis-tu tes livres ? Sélective ou ouverte à tous les genres littéraires ?
J’essaie de me libérer du temps pour lire. Le seul créneau pour moi c’est le soir dans mon lit vers 23h30 mais je dois dire qu’au bout de 3 pages, mes yeux se ferment rapidement. Je choisis mes lectures en fonction de mon humeur et de mes émotions. En général, j’aime quand l’action se situe en France. J’aime m’identifier aux personnages et à ce qu’ils ont à me raconter. J’aime les histoires d’amour qui se terminent mal, les rendez-vous manqués, les secrets de famille, les passions impossibles. Je ne suis pas fan de thriller mais cela m’arrive d’en lire de temps en temps. En général, il faut que la couverture me plaise et évidemment, je me fie au résumé. Ensuite, je prends une page au hasard et regarde le style et la façon dont l’auteur écrit.

–  »La douleur des sentiments » est ton premier roman. Comment est née l’idée ? Comment assures-tu sa promotion ? 
L’idée d’écrire « La douleur des sentiments » m’est tombée dessus comme ça, un jour. L’histoire a évolué dans mon esprit comme si je regardais un film. Quelques parties étaient floues (la fin et quelques intrigues) mais l’idée de base était là. J’ai voulu à travers l’histoire qui en est ressortie, écrire toutes les scènes et émotions que j’aurai voulu lire dans un seul roman. Etant une auteure autoéditée, je dois assurer moi-même ma promotion. Aujourd’hui les réseaux sociaux, bien utilisés, deviennent un moyen de communication indispensable. Je rentre très facilement en contact avec des bloggeuses littéraires qui acceptent (ou non) de lire mon roman et d’en faire un article. C’est très enrichissant. On rencontre des gens formidables qui ont la même passion que vous. Il m’est même arrivé de boire un verre ou de déjeuner avec un(e) autre auteur(e). C’est passionnant de partager son expérience avec d’autres.

sur la route de madison– As tu d’autres projets d’écriture en cours ?
Oui et je n’arrive toujours pas trancher malheureusement. J’ai le projet d’écrire une nouvelle dramatique mais également d’écrire un article assez conséquent sur les maisons closes parisiennes et pour tout vous dire, j’ai un deuxième roman qui germe dans mon esprit depuis déjà 1 an. Tout est pratiquement construit, il ne reste plus qu’à peaufiner mes personnages, le synopsis et à écrire. J’ai une année chargée et il faut maintenant que je m’active ! Si j’avais une résolution à faire pour 2016, ce serait (véritablement et objectivement) de faire du tri dans mes priorités.

– 3 livres que tu emmènes avec toi sur une île déserte. Ou que tu recommandes absolument à nos lecteurs ?

Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée – Kai Hermann & Horst Rieck (78).
J’ai piqué ce bouquin dans l’armoire de ma mère lorsque j’avais une dizaine d’années. Ce livre m’a marquée à jamais. Aujourd’hui, il est dans ma bibliothèque. Je le lis de temps en temps et toujours avec cette même boule au ventre, comme si la fin de l’histoire allait changer, comme si l’héroïne avait compris que la vie qu’elle menait n’était pas celle qu’il lui fallait.

La bicyclette bleue – Régine Deforges (70).
Ce roman a fait mon éducation sexuelle. C’est ma tante qui me l’a prêté lorsque j’étais une très jeune adolescente. Je l’ai dévoré ! J’ai ainsi pu découvrir à travers ce roman la vie pendant la guerre 39-45, la résistance, l’amour, la sensualité, la passion et l’érotisme. Bien orchestré par une auteure comme Régine Deforges, c’est un petit bijou.

Sur la route de Madison – Robert James Waller (92).
J’ai vu une bonne dizaine de fois le film avant de lire le roman. Il fait partie de mes coups de cœur et tient une place importante dans ma vie de femme. J’ai d’ailleurs consacré un article sur mon blog. Je dirai que cet auteur a tout compris. Il a réussi à percer à jour l’un des nombreux secrets qu’une femme peut avoir dans sa vie. Il a su comprendre ce que pouvait ressentir une femme devenue invisible par une certaine routine et la vie de famille. Il a su la sublimer et faire ressortir en elle la femme qu’elle est. C’est un roman que je conseille à toutes celles qui se perdent.

Énorme merci à Sonia d’avoir répondu à mes questions. Je vous invite à visiter son blog : Les Chapitres de Sonia
Son premier roman :  »La douleur des sentiments »

One thought on “Interview : Sonia Dron, auteure à la passion enthousiaste

  1. sonia

    Merci mon cher Stéphane, ce fut un réel plaisir !
    Je te remercie une nouvelle fois et j’espère que nous aurons l’occasion de parler plus longuement de notre passion.
    A très vite,
    Sonia 🙂

    Reply

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *