Comment l’intelligence artificielle (IA) dope l’innovation et la croissance dans le secteur minier africain

By | 6 mai 2025

La Semaine minière africaine explorera comment les outils numériques sont utilisés par les projets africains pour optimiser l’extraction minière et stimuler la valorisation locale, favorisant ainsi la croissance économique.

Les projets miniers africains intègrent de plus en plus l’intelligence artificielle (IA) pour rationaliser leurs opérations et atteindre les objectifs de production ambitieux fixés par les gouvernements du continent.

Alors que l’industrie minière connaît une transformation numérique, la prochaine Semaine minière africaine (AMW) soulignera le rôle essentiel de l’IA et d’autres outils numériques dans l’optimisation des processus d’exploration et de production, en vue de libérer de nouvelles réserves minérales, de réduire les coûts et d’améliorer la sécurité des travailleurs.

Le Botswana diversifie son portefeuille minier

Au Botswana, Botswana Diamonds élargit son portefeuille minier au-delà des diamants grâce à une campagne d’exploration nationale basée sur l’IA, lancée en août 2024. En mars 2025, l’entreprise avait identifié des gisements potentiels de besshi, de roches vertes, de plomb et de zinc de type Mississippi Valley, de SEDEX et de métaux du groupe du platine (MGP).

Afin de capitaliser sur ces découvertes, Botswana Diamonds a déposé 11 nouvelles demandes de permis de prospection. John Teeling, président de Botswana Diamonds, a déclaré : « L’analyse initiale de la vaste base de données a clairement démontré que l’IA pouvait servir à identifier d’autres gisements miniers encore inconnus… Notre analyse a jusqu’à présent identifié une série de cibles dans les domaines du cuivre, du cobalt, du zinc et de l’or. »

KoBold fait progresser le marché des minéraux critiques en Zambie

La start-up américaine KoBold Metals utilise l’IA pour optimiser l’exploration et le développement minier des minéraux critiques en Zambie. En janvier 2025, KoBold a levé 537 millions de dollars de nouveaux capitaux, portant son financement total à 1 milliard de dollars.

L’entreprise exploite l’un des plus grands bassins de cuivre inexploités au monde en Zambie, avec pour objectif de produire 300 000 tonnes par an d’ici 2030 grâce à son projet Mingomba, d’un coût de 2 milliards de dollars. Par ailleurs, KoBold Metals explore la mine de Dumbwa et le projet Konkola Ouest, contribuant ainsi à l’objectif de la Zambie d’atteindre 3 millions de tonnes de production annuelle de cuivre d’ici 2031.

Kilken Platinum stimule l’expansion de sa mine

En Afrique du Sud, Kilken Platinum utilise l’IA pour optimiser les opérations de son usine de traitement de Thabazimbi, dans le Limpopo, dans le cadre d’un plan d’expansion visant à doubler la production de métaux du groupe du platine à 83 kg par mois. Le projet a déjà porté sa production à 40 kg lors de sa phase initiale. Dondo Mogajane, PDG de Moti Group, la société mère de Kilken Platinum, a souligné que l’IA permet un suivi en temps réel des indicateurs de production et garantit le strict respect des protocoles de sécurité.

Au-delà de ces projets, Richards Bay Minerals, filiale de Rio Tinto, utilise l’IA pour la modélisation des gisements, la gestion de la répartition des équipements et le contrôle des explosions dans ses mines du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud. En République démocratique du Congo, Glencore exploite les technologies numériques pour optimiser l’exploration minière critique dans le cadre de la phase 2 de son projet de cuivre et de cobalt KTO.

L’AMW 2025 proposera des discussions de haut niveau axées sur l’impact de l’IA sur la croissance du secteur, les opportunités d’investissement pour les fournisseurs de technologies et les avantages économiques plus larges de la transformation numérique dans le secteur minier.

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