2 sanctuaires naturels menacés, l’urgence climatique méprisée

By | 12 janvier 2021

Parait-il que l’heure est à l’urgence climatique.

Parait-il que l’heure est à sauver la biodiversité.(cf One Summit Planet à Paris en janvier).

Parait il que l’heure à  »faire la paix avec la nature » comme l’a déclaré en décembre 2020 le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors d’un discours historique sur l’état de la planète à l’université Columbia de New York,

Parait-il que l’heure est à la transition écologique. Soit abandonner les énergies fossiles au profit d’énergies plus vertes.

Parait-il que l’heure est à l’avènement d’un nouveau modèle économique pour une rupture radicale avec celui qui a prévalu jusqu’à présent.

Pour la révocation d’un développement privilégiant les intérêts à court terme et bénéficiant à une minorité.

Autant de changements et de ruptures parait-il que le monde d’après, le monde post covid était censé apporter.

Comme la meilleure preuve que l’être humain avait retenu la leçon et surtout appris de ses erreurs du passé.

Comment ce parait-il vole en éclat et se brise violemment contre le mur de la cupidité si réelle.

Preuve en est avec ces projets scandaleux qui mettent en péril deux joyaux naturels de la planète qui abritent des écosystèmes uniques.

Preuve en est avec ces deux tristes nouvelles pour la planète mais surtout pour l’être humain qui, au lieu de ralentir, accélère sa folle course pour compromettre son avenir sur Terre.

Deux sanctuaires naturels et écosystèmes majeurs, d’une beauté qui rend notre planète si merveilleuse, sont en grave danger.

D’une part, un des joyaux naturels de l’Afrique, la région de l’Okavango, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, paradis de la faune, pourrait bientôt devenir une future zone d’exploitation pétrolière. Région convoitée par de grands groupes.

Des centaines de puits de pétrole pourraient couvrir une vaste étendue en Namibie et au Botswana, dans ce qui a été appelé peut-être le «plus grand gisement pétrolier de la décennie».

Les leaders communautaires de la spectaculaire région sauvage de l’Okavango en Namibie et au Botswana sonnent l’alarme sur l’exploration pétrolière et gazière et la production potentielle qui menacerait les ressources en eau de milliers de personnes et la faune en voie de disparition.

Une menace sans précédent sur l’un des écosystèmes les plus diversifiés de la planète et sur plus de 200 000 personnes qui vivent dans cette région.

Les zones de forage chevauchent un parc transfrontalier, incluant six réserves gérées localement et un site du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le gouvernement namibien se défend en rappelant que ces forages se font à l’extérieur de toute zone protégée. Comme pour se donner bonne conscience.

Un argument irrecevable. Comme si ces futures exploitations n’auraient aucune incidence sur la région. Ses représentants ont-ils au moins entendu parler des effets externes, en économie ? Ou de l’effet papillon surtout dans un monde aussi interdépendant comme le nôtre. Et dont la plus cinglante preuve a été apportée par la Covid19. Cela s’appelle de la mauvaise foi. Ou alors de l’ignorance, encore plus grave.

D’autre part, l’administration Trump, sur le départ, a accordé la première vente de baux pétroliers dans l’Arctique National Wildlife Refuge (ANWR).

La région sauvage géante de l’Alaska abrite de nombreuses espèces importantes, notamment des ours polaires, des caribous et des loups.

Couvrant 78 000 km2, le Arctic National Wildlife Refuge est souvent décrit comme le dernier grand désert d’Amérique.

C’est un endroit extrêmement important pour de nombreuses espèces, y compris les ours polaires.

Les estimations suggèrent qu’environ 11 milliards de barils de pétrole se trouvent dans le sous-sol. Cependant, il n’y a pas de routes ou d’autres infrastructures, ce qui en fait un endroit très coûteux pour forer du pétrole.

Heureusement, plusieurs grandes banques américaines ont déclaré qu’elles ne financeraient pas l’exploration pétrolière et gazière dans la région.

Autre lueur d’espoir : le changement climatique devant être une priorité pour l’administration Joe Biden, il est probable que les efforts pour extraire de nouveaux combustibles fossiles en Alaska seront soumis à un examen et à des retards.

Protéger ces écosystèmes vitaux pour l’équilibre naturel sur terre est un choix de civilisation

De l’urgence climatique à l’urgence à agir, ces projets prouvent que le chemin est encore long.

Pourtant, de la survie de ces écosystèmes dépend  la nôtre. Directement.

Extrait de mon dernier ouvrage  »La Folie est un chêne, la Raison est un roseau. Chronique face au Covid19 »

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